Destination : Londres !
En octobre 2022, une partie de l’équipe Sculpteurs de Rêves a eu l’occasion de se rendre sur un immense terrain de jeu immersif, j’ai nommé la ville de Londres ! Les anglais sont réputés pour être les rois dans ce domaine, et en bons français, nous nous devions de vérifier cette information…
Au programme des expériences immersives évidemment telles que Stranger Things – The Experience, Secret Cinema : Guardians of the Galaxy, mais aussi l’incroyable Peaky Blinders : The Rise ou encore le célèbre Punchdrunk : The Burnt City ! Globalement, nous n’avons pas été déçus du voyage et sommes d’accord pour dire que les Anglais méritent leur titre de champions, en tout cas en ce qui concerne l’immersif.
Un sas d’immersion prometteur…
Par où commencer ? On entre dans un cabaret où l’on est appelé chacun notre tour pour pénétrer au sein de l’expérience. Masqués, avec une contrainte (et pas des moindres) : interdiction formelle de parler, on est plongés dans l’obscurité d’un musée aux reliques troyennes mystiques, puis à travers un labyrinthe de tissus sombres. Nous avançons à tâtons tant notre visibilité est réduite par le masque. En tant qu’amatrice de frissons, cela m’a plu.
… Mais une expérience globalement dérangeante
On déambule ensuite dans deux immenses espaces : le premier vaste, ouvert, minimaliste avec un long banquet, un escalier majestueux, et une scène centrale; le second, un capharnaüm déroutant, le dédale d’une ville à la fête foraine abandonnée, aux boutiques couvertes de babioles, et à l’hôtel chargé de chambres et de passages secrets. Les scènes qui s’y déroulent en boucle sont inspirées de la mythologie Grec. On reconnaît vaguement quelques figures comme Agamemnon et Iphigénie, mais on ne comprend globalement pas grand chose au scénario. Punchdrunk met l’accent sur l’esthétique plutôt que sur la narration, qui n’est de toute façon pas linéaire. Les costumes, la lumière et les décors sont au rendez-vous, et le spectacle s’apparente plus à de la danse très très très contemporaine plutôt qu’à du théâtre. On ne peut d’ailleurs pas interagir avec les comédiens tant l’expérience est chorégraphiée. On a en fait l’impression d’assister au ballet d’une drôle de secte comme dans Eyes Wide Shut de Kubrick. Tout est conceptuel, lubrique, dérangeant, et bourré de symboles.
L’avis de sarah
On est déroutés, mal à l’aise et le temps passe différemment. Écrasés par le silence et la symbolique, on sort à plusieurs reprises de l’expérience pour se réfugier dans le petit cabaret, faire tomber le masque et prendre une bouffée d’air frais et de légèreté.
Les points forts et les points faibles
Les points forts +
- Les décors (dédales de couloirs, fête foraine, hôtel…)
- La taille de la salle
- Les jeux de lumières
- Le fait de porter un masque qui réduit notre vision
- Les jeux de silences
Les points faibles –
- Un scénario tellement emplit de symbolisme que l’on ne comprend pas où il veut en venir
- Un jeu trop conceptuel et dansé de la part des comédiens
- L’impossibilité d’interagir
Conclusion
Nous n’avons pas été transcendés par Punchdrunk – The Burnt City même si nous saluons ses choix artistiques décalés.
Ce week-end londonien s’est ainsi conclu sur cette expérience. Un week-end riche en émotion dont nous repartons avec des étoiles plein les yeux et surtout des idées plein la tête ! Farewell.